dimanche 15 septembre 2013

Dans mon jardin cet été...

L'été touche à sa fin, et ce n'est pas le temps pourri d'aujourd'hui qui me démentira. 

Il y a un peu plus d'un an, quand nous sommes arrivés dans cette maison juste avant le début du printemps, j'ai très vite été occupée par Pounette, puisque cette demoiselle est née exactement 3 semaines après notre arrivée. On a à peine eu le temps d'arranger les meubles, de sortir l'essentiel des cartons, et hop !

A cette époque, notre jardin était une friche recouverte d'un gazon synthétique vert du plus moche effet. Le sol était bossu, en pente, avec des creux. Sur la pergola, les anciens occupants avaient tendu une sorte de vieille bâche bleue en plastique, trouée par endroits, partie en lambeaux très vite avec les giboulées de mars (nous ne l'avons pas regrettée).
Nous avions d'autres chats à fouetter, tout est resté en l'état pendant de nombreux mois.

Cette année, bébé Pounette s'étant muée en une robuste fillette qui court partout, nous avons fait des travaux au jardin. Viré l'affreux gazon en plastok, égalisé le sol, planté du vrai-gazon-en-herbe-vraie, installé deux gros carrés potagers, et enfin planté des machins.

Jardiner avec des enfants, c'est vraiment chouette. Il n'est nul besoin d'avoir un jardin pour cela. Lorsque nous vivions en appartement nous cultivions déjà des fraises, des framboises, du cassis, des tomates cerises, des radis, et tout poussait très bien en pot.
C'est une activité que je trouve très ludique. Brasser la terre, semer une graine et en prendre soin, mettre un plant en terre pour plus tard en récolter les fruits... avec un enfant à partir de 4 ans, on se régale. Et justement, il se trouve que Petit Garçon a pile poil cet âge-là, et qu'il adooore jardiner ! Il a suivi tout cela de très près, participant lorsque c'était possible, se réjouissant de voir germer les graines que nous avions semées ensemble ("Totoro est passéééé !!").

Le but de l'entreprise n'était pas de devenir auto-suffisants, mais bien de tenter de faire pousser des légumes, pour s'amuser, pour voir.

Il est donc temps, en cette fin de saison, de dresser un bilan de cette aventure potagère.


Je dirais qu'elle fut positive, dans l'ensemble. Mais malgré tout, j'ai connu bien des déconvenues.

- Les semis : PLUS JAMAIS.
En février il fait bien trop froid (même à Nice !) pour que les graines germent dehors. Comme je n'ai pas de serre, j'ai semé en intérieur, c'est-à-dire chez moi, dans mon salon. Alors déjà, super, les godets de semis au salon, c'est juste TOP. Ah mais si, trop pratique de leur trouver un coin en hauteur pour ne pas que les grumeaux ne les saccagent, ou que les chats ne bouffent ce qui en sort.
Puis les plantules sont arrivées, ont déploré le manque de lumière ambiant, ont filé. Retour à la case départ, nous sommes en Mars. Il fait moins froid, je re-sème en intérieur, j'attends la germination et cette fois-ci, je sors les plantules pendant la journée. Ah oui mais ma bonne dame, il faut les rentrer le soir, les plantules, car les nuits sont encore trop fraiches en mars, et que les plantules, elles zont pas de chandail. Oui ben moi le soir, je suis claquée, je suis lessivée, et j'ai carrément la flemme de faire trouze aller retours entre le jardon et le salon avec ma nursery de plantes sous le bras.
Au bout d'un moment (vers avril), j'ai arrêté de les rentrer la nuit. Et c'est à ce moment-là que les-escargots-et-les-limaces-leur-mère-la-chèvre sont entrés en action. Parce que vous le saviez, vous, que les escargots et les limaces, ils ne bouffent QUE LA NUIT ? Le jour, ils sont tous mignons, ils dorment gentiment sur les murs... la nuit, ils se réveillent, ils sortent de leur trou, et ils bouffent comme QUARANTE ! A eux seuls, en mai ils avaient englouti près 80% de mes plantules bien tendres (sans parler des laitues et pousses de carottes déjà plantées en terre).

PLUS JAMAIS, je vous dis. Rien de tel que des plants bien solides. Chez Petruccioli (route de Grenoble) les plants potagers sont robustes, sains et ne coûtent pas grand chose (comparé à la prise de tête phénoménale que représente l'aventure des semis).

Du coup, à cause de ces conneries, j'ai mis en terre mes pieds potagers légèrement trop tard dans l'année.

Je ne pense pas que ce soit pour cette raison, toujours est-il que beaucoup de mes cucurbitacées n'ont strictement rien donné. Les plants étaient en parfaite santé, très prolifiques, mais les fruits n'ont jamais été fécondés, et tous ou presque ont fini par tomber, avortés. Je me demande si je n'aurais pas du féconder les fleurs manuellement. L'an prochain, je tenterai. Ou alors, je planterai des fleurs pour insectes pollinisateurs entre chaque plant...

- pas de framboises cette année, et très peu de groseilles...
- des attaques de punaises des bois sur mes tomates en fin de saison, mes dernières tomates bonnes à jeter.

Si je remets ça l'an prochain, il y a un paquet de trucs que je vais penser différemment.

Malgré tout, parce que j'ai l'air de râler comme ça, mais :

- une belle récolte de pois gourmands en début de saison (j'aurais pu échelonner tout au long de l'été, mais c'était un test)
- quelques belles courgettes
- quelques beaux poivrons, une (!) aubergine


- beau succès pour les carottes, les salades, les tomates, les fraises (de pleins paniers !)


- des herbes aromatiques en veux-tu en voilà : basilic, ciboulette, romarin, origan, menthe, mélisse...

tomates cerise

concombre

courgettes rondes de Nice (ben tiens !)



Pas de quoi nourrir son monde, mais c'était la première tentative d'une jardinière sans la moindre expérience, et je trouve que pour le coup, je m'en suis plutôt très bien sortie. Je compte faire bien mieux l'an prochain (ou pas, on verra).

En attendant, pour cet hiver, j'ai planté du céleri, des choux et des poireaux. Advienne que pourra, mais une chose est sûre : avec les pluies de cet automne, ils seront bien arrosés.





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire