A priori, ça n'était pas gagné.
Quand Pounette fait des siestes à rallonge, et qu'elle s'éveille un peu ronchon, en ces dimanches-15h-qui-sont-déjà-des-lundi, on a souvent envie de dire "bon c'est bon, on reste à la maison aujourd'hui, allez hop, mets-moi le replay de MasterChef à la télé.".
Heureusement, on s'est remué un peu. Et nous voilà partis pour Tourrettes Levens, un très joli village situé dans l'arrière-pays niçois.
J'aime bien Levens (on a d'ailleurs failli y habiter). Je connaissais moins Tourrettes. Et c'est dommage, car lorsqu'on sort des rues - à la décoration un peu outrancière - de la basse-ville pour découvrir le vieux village perché tout en haut d'une colline, on est vraiment enchanté par ses pierres claires, son architecture sobre et sa simplicité élégante.
Pas de galeries d'art pour m'as-tu-vu ici, ni de boutiques attrape-touristes avec des cigales en plâtre qui couinent quand tu passes devant, ou encore de crèperies qui empuantissent l'air... pas comme dans tant d'autres villages touristiques des Alpes Maritimes, suivez mon regard (*cough*StPaul*cough*Biot*cough*EzeVillage*cough*).
En ce dimanche de septembre fort ensoleillé, se tenait à Tourrettes la 4ème édition de La Fête du Chateau. Une journée placée sous le signe du Moyen-Age et de la Chevalerie, exclusivement pensée pour le plaisir des enfants.
En arrivant sur l'esplanade du Château, où se tient la fête, on se sent d'abord un peu étouffé. Trop de monde, pour un endroit décidément trop petit. Les différentes animations et stands de jeux semblent pris d'assaut par des nuées d'enfants. Je décide de m'éloigner avec Pounette vers un endroit plus calme (le théâtre de marionnettes) pendant que le Bouli et son papa découvrent les lieux.
Mais c'était bien mal connaître Pounette. Pounette n'a que faire des marionnettes. Elle file de son propre chef retrouver la civilisation (non sans avoir emprunté un chapeau de fée à l'une des petites spectatrices).
Je la suis donc, et en zigzaguant dans la foule, je découvre avec étonnement une série d'animations (toutes absolument gratuites) très bien pensées, à taille d'enfant, chapeautées par des animateurs en tenue d'époque tous très sympathiques. Stands de maquillage, jeux de tir, grands jeux en bois, chants et danses, découverte du tir à l'arbalète. Tout est très soigné, les participants semblent passionnés et très bienveillants.
La municipalité a fait appel à une association médiévale pour organiser la fête : les Compagnons de la Tourrentelle. Et c'est de la belle ouvrage.
Au camp médiéval, des chevaliers (en très belle tenue) ont pour rôle de former les jeunes aspirants à la vocation chevaleresque en leur prêtant une tenue d'apparat, en leur enseignant le combat à l'épée (en bois), suivi d'un adoubement en bonne et due forme, couronné enfin par la remise d'un titre officiel de Chevalier, calligraphié à la main au prénom de l'enfant en lettres anciennes. Du très beau boulot, je suis impressionnée. Le Bouli l'est aussi (surtout par la cérémonie d'adoubement, en fait) et refuse catégoriquement d'approcher le Chevalier Noir. Bon.
Je remonte sur l'Esplanade du Château avec la Pounette avant que ne commencent les démonstrations de tir au canon (trop bruyant à mon avis, pour les jeunes enfants présents ce jour). Il est 17h, beaucoup de visiteurs sont partis, on respire enfin. Des adultes et des enfants dansent la ronde sur une terrasse surplombant la vallée, Pounette les observe avec beaucoup d'attention. Je pensais qu'elle se joindrait à eux, mais non (en même temps, son truc à elle, c'est les Bee Gees en ce moment, donc forcément...).
Le Bouli et son papa jouent à tous les jeux, et moi je commence à fatiguer un peu à force de courir après ma dizuimoi pour lui éviter quelque imprudence.
Avant de lever le camp, nous décidons de visiter le Musée d'Histoire Naturelle, qui se trouve à l'intérieur même du Château. C'est un Château-Musée, en fait ! Fou, non ? Il renferme des collections d'insectes absolument superbes, qui ont enchanté les enfants : 6000 espèces de papillons et autres insectes, avec une salle consacrée aux arachnides qui m'a fait froid dans le dos.
Plus bas, en redescendant vers le parking, se trouve le Musée des Métiers d'Antan, qui, bien que passionnant, fit hélas un bide auprès du Bouli ("Moi j'aime pas les outils noirs ! On s'en va ?" Tous les outils présentés étant malencontreusement de couleur noire, nous avons du partir sans tarder.).
A l'étage du même bâtiment, le Musée Préhistorique fut par contre très apprécié, de par sa teneur élevée en "skolettes", l'une des passions actuelles de notre adorable enfant.
Au final, ce fut pour nous une après-midi riche de jeux, de rencontres, de jolie musique et de souvenirs, ainsi que de découvertes aussi nombreuses que variées, dans un environnement ravissant et admirablement préservé.
Entrée à la fête médiévale : gratuite.
Animations : gratuites.
Grand parking à Tourrettes : gratuit.
Entrées dans chacun des trois musées : gratuites.
Les pérégrinations de quatre petits petons en Pays Niçois. Activités, sorties, bons plans, trucs rigolos... la vie, quoi.
dimanche 22 septembre 2013
dimanche 15 septembre 2013
Dans mon jardin cet été...
L'été touche à sa fin, et ce n'est pas le temps pourri d'aujourd'hui qui me démentira.
Il y a un peu plus d'un an, quand nous sommes arrivés dans cette maison juste avant le début du printemps, j'ai très vite été occupée par Pounette, puisque cette demoiselle est née exactement 3 semaines après notre arrivée. On a à peine eu le temps d'arranger les meubles, de sortir l'essentiel des cartons, et hop !
A cette époque, notre jardin était une friche recouverte d'un gazon synthétique vert du plus moche effet. Le sol était bossu, en pente, avec des creux. Sur la pergola, les anciens occupants avaient tendu une sorte de vieille bâche bleue en plastique, trouée par endroits, partie en lambeaux très vite avec les giboulées de mars (nous ne l'avons pas regrettée).
Nous avions d'autres chats à fouetter, tout est resté en l'état pendant de nombreux mois.
Cette année, bébé Pounette s'étant muée en une robuste fillette qui court partout, nous avons fait des travaux au jardin. Viré l'affreux gazon en plastok, égalisé le sol, planté du vrai-gazon-en-herbe-vraie, installé deux gros carrés potagers, et enfin planté des machins.
Jardiner avec des enfants, c'est vraiment chouette. Il n'est nul besoin d'avoir un jardin pour cela. Lorsque nous vivions en appartement nous cultivions déjà des fraises, des framboises, du cassis, des tomates cerises, des radis, et tout poussait très bien en pot.
C'est une activité que je trouve très ludique. Brasser la terre, semer une graine et en prendre soin, mettre un plant en terre pour plus tard en récolter les fruits... avec un enfant à partir de 4 ans, on se régale. Et justement, il se trouve que Petit Garçon a pile poil cet âge-là, et qu'il adooore jardiner ! Il a suivi tout cela de très près, participant lorsque c'était possible, se réjouissant de voir germer les graines que nous avions semées ensemble ("Totoro est passéééé !!").
Le but de l'entreprise n'était pas de devenir auto-suffisants, mais bien de tenter de faire pousser des légumes, pour s'amuser, pour voir.
Il est donc temps, en cette fin de saison, de dresser un bilan de cette aventure potagère.
Je dirais qu'elle fut positive, dans l'ensemble. Mais malgré tout, j'ai connu bien des déconvenues.
- Les semis : PLUS JAMAIS.
En février il fait bien trop froid (même à Nice !) pour que les graines germent dehors. Comme je n'ai pas de serre, j'ai semé en intérieur, c'est-à-dire chez moi, dans mon salon. Alors déjà, super, les godets de semis au salon, c'est juste TOP. Ah mais si, trop pratique de leur trouver un coin en hauteur pour ne pas que les grumeaux ne les saccagent, ou que les chats ne bouffent ce qui en sort.
Puis les plantules sont arrivées, ont déploré le manque de lumière ambiant, ont filé. Retour à la case départ, nous sommes en Mars. Il fait moins froid, je re-sème en intérieur, j'attends la germination et cette fois-ci, je sors les plantules pendant la journée. Ah oui mais ma bonne dame, il faut les rentrer le soir, les plantules, car les nuits sont encore trop fraiches en mars, et que les plantules, elles zont pas de chandail. Oui ben moi le soir, je suis claquée, je suis lessivée, et j'ai carrément la flemme de faire trouze aller retours entre le jardon et le salon avec ma nursery de plantes sous le bras.
Au bout d'un moment (vers avril), j'ai arrêté de les rentrer la nuit. Et c'est à ce moment-là que les-escargots-et-les-limaces-leur-mère-la-chèvre™ sont entrés en action. Parce que vous le saviez, vous, que les escargots et les limaces, ils ne bouffent QUE LA NUIT ? Le jour, ils sont tous mignons, ils dorment gentiment sur les murs... la nuit, ils se réveillent, ils sortent de leur trou, et ils bouffent comme QUARANTE ! A eux seuls, en mai ils avaient englouti près 80% de mes plantules bien tendres (sans parler des laitues et pousses de carottes déjà plantées en terre).
PLUS JAMAIS, je vous dis. Rien de tel que des plants bien solides. Chez Petruccioli (route de Grenoble) les plants potagers sont robustes, sains et ne coûtent pas grand chose (comparé à la prise de tête phénoménale que représente l'aventure des semis).
Du coup, à cause de ces conneries, j'ai mis en terre mes pieds potagers légèrement trop tard dans l'année.
Je ne pense pas que ce soit pour cette raison, toujours est-il que beaucoup de mes cucurbitacées n'ont strictement rien donné. Les plants étaient en parfaite santé, très prolifiques, mais les fruits n'ont jamais été fécondés, et tous ou presque ont fini par tomber, avortés. Je me demande si je n'aurais pas du féconder les fleurs manuellement. L'an prochain, je tenterai. Ou alors, je planterai des fleurs pour insectes pollinisateurs entre chaque plant...
- pas de framboises cette année, et très peu de groseilles...
- des attaques de punaises des bois sur mes tomates en fin de saison, mes dernières tomates bonnes à jeter.
Si je remets ça l'an prochain, il y a un paquet de trucs que je vais penser différemment.
Malgré tout, parce que j'ai l'air de râler comme ça, mais :
- une belle récolte de pois gourmands en début de saison (j'aurais pu échelonner tout au long de l'été, mais c'était un test)
- quelques belles courgettes
- quelques beaux poivrons, une (!) aubergine
- beau succès pour les carottes, les salades, les tomates, les fraises (de pleins paniers !)
- des herbes aromatiques en veux-tu en voilà : basilic, ciboulette, romarin, origan, menthe, mélisse...
En attendant, pour cet hiver, j'ai planté du céleri, des choux et des poireaux. Advienne que pourra, mais une chose est sûre : avec les pluies de cet automne, ils seront bien arrosés.
Il y a un peu plus d'un an, quand nous sommes arrivés dans cette maison juste avant le début du printemps, j'ai très vite été occupée par Pounette, puisque cette demoiselle est née exactement 3 semaines après notre arrivée. On a à peine eu le temps d'arranger les meubles, de sortir l'essentiel des cartons, et hop !A cette époque, notre jardin était une friche recouverte d'un gazon synthétique vert du plus moche effet. Le sol était bossu, en pente, avec des creux. Sur la pergola, les anciens occupants avaient tendu une sorte de vieille bâche bleue en plastique, trouée par endroits, partie en lambeaux très vite avec les giboulées de mars (nous ne l'avons pas regrettée).
Nous avions d'autres chats à fouetter, tout est resté en l'état pendant de nombreux mois.
Cette année, bébé Pounette s'étant muée en une robuste fillette qui court partout, nous avons fait des travaux au jardin. Viré l'affreux gazon en plastok, égalisé le sol, planté du vrai-gazon-en-herbe-vraie, installé deux gros carrés potagers, et enfin planté des machins.
Jardiner avec des enfants, c'est vraiment chouette. Il n'est nul besoin d'avoir un jardin pour cela. Lorsque nous vivions en appartement nous cultivions déjà des fraises, des framboises, du cassis, des tomates cerises, des radis, et tout poussait très bien en pot.
C'est une activité que je trouve très ludique. Brasser la terre, semer une graine et en prendre soin, mettre un plant en terre pour plus tard en récolter les fruits... avec un enfant à partir de 4 ans, on se régale. Et justement, il se trouve que Petit Garçon a pile poil cet âge-là, et qu'il adooore jardiner ! Il a suivi tout cela de très près, participant lorsque c'était possible, se réjouissant de voir germer les graines que nous avions semées ensemble ("Totoro est passéééé !!").
Le but de l'entreprise n'était pas de devenir auto-suffisants, mais bien de tenter de faire pousser des légumes, pour s'amuser, pour voir.
Il est donc temps, en cette fin de saison, de dresser un bilan de cette aventure potagère.
Je dirais qu'elle fut positive, dans l'ensemble. Mais malgré tout, j'ai connu bien des déconvenues.
- Les semis : PLUS JAMAIS.
En février il fait bien trop froid (même à Nice !) pour que les graines germent dehors. Comme je n'ai pas de serre, j'ai semé en intérieur, c'est-à-dire chez moi, dans mon salon. Alors déjà, super, les godets de semis au salon, c'est juste TOP. Ah mais si, trop pratique de leur trouver un coin en hauteur pour ne pas que les grumeaux ne les saccagent, ou que les chats ne bouffent ce qui en sort.
Puis les plantules sont arrivées, ont déploré le manque de lumière ambiant, ont filé. Retour à la case départ, nous sommes en Mars. Il fait moins froid, je re-sème en intérieur, j'attends la germination et cette fois-ci, je sors les plantules pendant la journée. Ah oui mais ma bonne dame, il faut les rentrer le soir, les plantules, car les nuits sont encore trop fraiches en mars, et que les plantules, elles zont pas de chandail. Oui ben moi le soir, je suis claquée, je suis lessivée, et j'ai carrément la flemme de faire trouze aller retours entre le jardon et le salon avec ma nursery de plantes sous le bras.
Au bout d'un moment (vers avril), j'ai arrêté de les rentrer la nuit. Et c'est à ce moment-là que les-escargots-et-les-limaces-leur-mère-la-chèvre™ sont entrés en action. Parce que vous le saviez, vous, que les escargots et les limaces, ils ne bouffent QUE LA NUIT ? Le jour, ils sont tous mignons, ils dorment gentiment sur les murs... la nuit, ils se réveillent, ils sortent de leur trou, et ils bouffent comme QUARANTE ! A eux seuls, en mai ils avaient englouti près 80% de mes plantules bien tendres (sans parler des laitues et pousses de carottes déjà plantées en terre).
PLUS JAMAIS, je vous dis. Rien de tel que des plants bien solides. Chez Petruccioli (route de Grenoble) les plants potagers sont robustes, sains et ne coûtent pas grand chose (comparé à la prise de tête phénoménale que représente l'aventure des semis).
Du coup, à cause de ces conneries, j'ai mis en terre mes pieds potagers légèrement trop tard dans l'année.
Je ne pense pas que ce soit pour cette raison, toujours est-il que beaucoup de mes cucurbitacées n'ont strictement rien donné. Les plants étaient en parfaite santé, très prolifiques, mais les fruits n'ont jamais été fécondés, et tous ou presque ont fini par tomber, avortés. Je me demande si je n'aurais pas du féconder les fleurs manuellement. L'an prochain, je tenterai. Ou alors, je planterai des fleurs pour insectes pollinisateurs entre chaque plant...
- pas de framboises cette année, et très peu de groseilles...
- des attaques de punaises des bois sur mes tomates en fin de saison, mes dernières tomates bonnes à jeter.
Si je remets ça l'an prochain, il y a un paquet de trucs que je vais penser différemment.
Malgré tout, parce que j'ai l'air de râler comme ça, mais :
- une belle récolte de pois gourmands en début de saison (j'aurais pu échelonner tout au long de l'été, mais c'était un test)
- quelques belles courgettes
- quelques beaux poivrons, une (!) aubergine
- beau succès pour les carottes, les salades, les tomates, les fraises (de pleins paniers !)
- des herbes aromatiques en veux-tu en voilà : basilic, ciboulette, romarin, origan, menthe, mélisse...
![]() |
| tomates cerise |
![]() |
| concombre |
![]() |
| courgettes rondes de Nice (ben tiens !) |
Pas de quoi nourrir son monde, mais c'était la première tentative d'une jardinière sans la moindre expérience, et je trouve que pour le coup, je m'en suis plutôt très bien sortie. Je compte faire bien mieux l'an prochain (ou pas, on verra).
En attendant, pour cet hiver, j'ai planté du céleri, des choux et des poireaux. Advienne que pourra, mais une chose est sûre : avec les pluies de cet automne, ils seront bien arrosés.
samedi 14 septembre 2013
En guise d'introduction...
Bonjour à tous !
J'en avais envie depuis un certain temps, mais coupler projets perso et vie de mère, vous savez bien...
Anyway, j'avais envie de ce blog.
Pour faire simple, ma région, c'est la plus belle du monde. Bon d'accord, la niçoise née à Nice que je suis n'est sans doute pas très objective. Mais quand même. Je ne compte plus les avantages de vivre ici. Nice est une ville très dynamique où il fait bon vivre, travailler et élever ses enfants. Le climat ici, c'est un vrai bonheur (sauf un peu l'été quand comme moi on n'aime pas avoir très très chaud). La vie culturelle y est immensément riche. La géographie l'est plus encore. Et la gastronomie, ah...
Mais ce quotidien flamboyant a forcément ses mauvais côtés... à savoir, une répercussion outrageuse sur le coût de la vie, et à plus forte raison, sur le prix de l'immobilier.
A Nice, désormais, il est devenu difficile pour une famille aux revenus moyens de vivre confortablement.
Dans notre maisonnée, nous avons fait le choix, pour nos enfants, de mettre ma vie professionnelle entre parenthèses (c'est possible en France grâce au congé parental d'éducation), pour accompagner au mieux nos deux enfants tout au long de leurs premières années. Pour moi, qui suis entrée dans la vie active alors même que j'étais toujours étudiante il y a de cela de loooonnngues années, le changement de style de vie a été plutôt brutal. Me voici devenue maman au foyer, du boulot par-dessus la tête à la maison, avec deux petits poulets de 18 mois et 4 ans pour seuls interlocuteurs lorsque leur papa est au bureau.
Je suis très souvent très fatiguée. Car oui, être mère au foyer, c'est un véritable travail à temps plein. Mes horaires sont minutés, mon organisation quotidienne n'a rien à envier à celle de l'entrepreneur qui a une boite à faire tourner. En journée je n'ai que peu de temps de pause. Pas vraiment de valorisation à l'extérieur (maman au foyer dans l'inconscient collectif = feignasse qui passe ses journées sur le canapé à regarder la télé, à lire Voici et à se limer les ongles en bavassant avec des copines au téléphone). Beaucoup de tâches répétitives, et ma foi guère enthousiasmantes. Et je ne vous parle pas de la rémunération, hein...
Et pourtant ? Je me sens davantage à ma place ici dans ma maison, à prendre soin de ceux que j'aime, que dans n'importe quel boulot occupé jusqu'à ce jour. Etre ici c'était ma place, mon job destiné, mon rôle. Le rôdage a été long pour moi, mais ça y est, là je gère. Et vraiment, je me sens complètement épanouie et heureuse.
Cependant, ce choix a eu des répercussions financières non négligeables sur notre vie de famille. Je me suis beaucoup interrogée sur la place d'une famille aux revenus fort modestes au sein d'une région aussi chère. Quel avenir pour nous, pour nos enfants ? Comment concilier nos choix familiaux, si je dois rester au foyer pour m'occuper de mes tout-petits, et sorties/activités pour les éveiller ? Comment faire pour qu'ils soient vêtus comme les petits princes que nous voudrions qu'ils soient, et gâtés à Noël ?
Chaque année, au sein de notre groupe d'amis jeunes parents, c'est un (voire plusieurs) couple de plus qui nous quitte, pour démarrer une nouvelle vie dans une région moins chère. Le constat semble rude : la vie est douce ici pour les familles, à condition de très très bien (mais alors vraiment très bien) gagner sa vie. Pour les familles modestes qui souhaitent offrir à leurs enfants une belle qualité de vie, c'est plutôt un combat.
Alors, les jeunes familles s'en vont. Quatre de mes amies proches ont déjà quitté la région avec maris et enfants, et à chaque fois, ce fut un déchirement. Pour nous bien sûr, mais surtout pour eux, qui laissent ici leurs racines, leurs souvenirs, et leurs familles.
Nous, pour l'instant, nous restons. La vie n'est pas facile, mais la Côte d'Azur est tellement belle, elle recèle tellement de trésors, qu'il vaut le coup de s'y accrocher. Et vous savez quoi ? On finit par découvrir que les plus beaux atouts de la région ne sont pas forcément les plus ruineux à découvrir.
Sur ce blog, je ne ferai pas la promotion de la nouvelle plage privée à 20 euros la demi-journée en transat... de ces restaurants gastronomiques où les patrons font la goule en voyant arriver une famille avec des mômes... de la poussette-tank gadget qui coûte un bras et un rein pour une utilisation d'environ 6 mois ou encore de la nouvelle collection d'hiver chez Jacadi. Tout ça, c'est pas nous.
Mais je peux vous le dire : on en fait des sorties, tous les week-ends, tous les mercredis, presque tous les jours pendant les vacances. Je suis tellement fière de ma famille de baroudeurs.
L'Homme m'a dit hier que les enfants avaient dans leur placards plus de vêtements que lui n'en avait eu en une vie. Il y a tellement de jouets dans le salon et dans les chambres que l'on pourrait sans peine ouvrir une succursale de Toy's R Us. Bref, nous ne manquons de rien.
Alors, comment fait-on pour rendre si riche notre "vie bon marché" ? Eh bien des sacrifices sont nécessaires, forcément. Mais il aussi un peu de système D.
J'y viens, justement. Je me suis dit que les compte-rendus de nos sorties pourraient intéresser d'autres parents en région PACA. Que mes bon plans pourraient aussi devenir les vôtres. Que mes coups de coeur comme mes coups de gueule pourraient, qui sait, orienter d'autres boussoles. Que ma vision particulière du maternage et de l'éducation ne sera sans doute pas la vôtre, mais que c'est tant mieux, car les divergences d'opinions c'est très intéressant aussi.
Tout ça au fond, c'est une histoire de partage... alors voilà oui, j'en ai très envie.
Mais mes deux paires de petits petons me mènent une vie harassante quand même, je dois bien le dire. Il se pourrait donc que ce blog soit en sursis... ou pas. L'avenir nous le dira !
Vous en pensez quoi ? Bonne idée ou pas ?
J'en avais envie depuis un certain temps, mais coupler projets perso et vie de mère, vous savez bien...
Anyway, j'avais envie de ce blog.
Pour faire simple, ma région, c'est la plus belle du monde. Bon d'accord, la niçoise née à Nice que je suis n'est sans doute pas très objective. Mais quand même. Je ne compte plus les avantages de vivre ici. Nice est une ville très dynamique où il fait bon vivre, travailler et élever ses enfants. Le climat ici, c'est un vrai bonheur (sauf un peu l'été quand comme moi on n'aime pas avoir très très chaud). La vie culturelle y est immensément riche. La géographie l'est plus encore. Et la gastronomie, ah...
Mais ce quotidien flamboyant a forcément ses mauvais côtés... à savoir, une répercussion outrageuse sur le coût de la vie, et à plus forte raison, sur le prix de l'immobilier.
A Nice, désormais, il est devenu difficile pour une famille aux revenus moyens de vivre confortablement.
Dans notre maisonnée, nous avons fait le choix, pour nos enfants, de mettre ma vie professionnelle entre parenthèses (c'est possible en France grâce au congé parental d'éducation), pour accompagner au mieux nos deux enfants tout au long de leurs premières années. Pour moi, qui suis entrée dans la vie active alors même que j'étais toujours étudiante il y a de cela de loooonnngues années, le changement de style de vie a été plutôt brutal. Me voici devenue maman au foyer, du boulot par-dessus la tête à la maison, avec deux petits poulets de 18 mois et 4 ans pour seuls interlocuteurs lorsque leur papa est au bureau.
Je suis très souvent très fatiguée. Car oui, être mère au foyer, c'est un véritable travail à temps plein. Mes horaires sont minutés, mon organisation quotidienne n'a rien à envier à celle de l'entrepreneur qui a une boite à faire tourner. En journée je n'ai que peu de temps de pause. Pas vraiment de valorisation à l'extérieur (maman au foyer dans l'inconscient collectif = feignasse qui passe ses journées sur le canapé à regarder la télé, à lire Voici et à se limer les ongles en bavassant avec des copines au téléphone). Beaucoup de tâches répétitives, et ma foi guère enthousiasmantes. Et je ne vous parle pas de la rémunération, hein...
Et pourtant ? Je me sens davantage à ma place ici dans ma maison, à prendre soin de ceux que j'aime, que dans n'importe quel boulot occupé jusqu'à ce jour. Etre ici c'était ma place, mon job destiné, mon rôle. Le rôdage a été long pour moi, mais ça y est, là je gère. Et vraiment, je me sens complètement épanouie et heureuse.
Cependant, ce choix a eu des répercussions financières non négligeables sur notre vie de famille. Je me suis beaucoup interrogée sur la place d'une famille aux revenus fort modestes au sein d'une région aussi chère. Quel avenir pour nous, pour nos enfants ? Comment concilier nos choix familiaux, si je dois rester au foyer pour m'occuper de mes tout-petits, et sorties/activités pour les éveiller ? Comment faire pour qu'ils soient vêtus comme les petits princes que nous voudrions qu'ils soient, et gâtés à Noël ?
Chaque année, au sein de notre groupe d'amis jeunes parents, c'est un (voire plusieurs) couple de plus qui nous quitte, pour démarrer une nouvelle vie dans une région moins chère. Le constat semble rude : la vie est douce ici pour les familles, à condition de très très bien (mais alors vraiment très bien) gagner sa vie. Pour les familles modestes qui souhaitent offrir à leurs enfants une belle qualité de vie, c'est plutôt un combat.
Alors, les jeunes familles s'en vont. Quatre de mes amies proches ont déjà quitté la région avec maris et enfants, et à chaque fois, ce fut un déchirement. Pour nous bien sûr, mais surtout pour eux, qui laissent ici leurs racines, leurs souvenirs, et leurs familles.
Nous, pour l'instant, nous restons. La vie n'est pas facile, mais la Côte d'Azur est tellement belle, elle recèle tellement de trésors, qu'il vaut le coup de s'y accrocher. Et vous savez quoi ? On finit par découvrir que les plus beaux atouts de la région ne sont pas forcément les plus ruineux à découvrir.
Sur ce blog, je ne ferai pas la promotion de la nouvelle plage privée à 20 euros la demi-journée en transat... de ces restaurants gastronomiques où les patrons font la goule en voyant arriver une famille avec des mômes... de la poussette-tank gadget qui coûte un bras et un rein pour une utilisation d'environ 6 mois ou encore de la nouvelle collection d'hiver chez Jacadi. Tout ça, c'est pas nous.
Mais je peux vous le dire : on en fait des sorties, tous les week-ends, tous les mercredis, presque tous les jours pendant les vacances. Je suis tellement fière de ma famille de baroudeurs.
L'Homme m'a dit hier que les enfants avaient dans leur placards plus de vêtements que lui n'en avait eu en une vie. Il y a tellement de jouets dans le salon et dans les chambres que l'on pourrait sans peine ouvrir une succursale de Toy's R Us. Bref, nous ne manquons de rien.
Alors, comment fait-on pour rendre si riche notre "vie bon marché" ? Eh bien des sacrifices sont nécessaires, forcément. Mais il aussi un peu de système D.
J'y viens, justement. Je me suis dit que les compte-rendus de nos sorties pourraient intéresser d'autres parents en région PACA. Que mes bon plans pourraient aussi devenir les vôtres. Que mes coups de coeur comme mes coups de gueule pourraient, qui sait, orienter d'autres boussoles. Que ma vision particulière du maternage et de l'éducation ne sera sans doute pas la vôtre, mais que c'est tant mieux, car les divergences d'opinions c'est très intéressant aussi.
Tout ça au fond, c'est une histoire de partage... alors voilà oui, j'en ai très envie.
Mais mes deux paires de petits petons me mènent une vie harassante quand même, je dois bien le dire. Il se pourrait donc que ce blog soit en sursis... ou pas. L'avenir nous le dira !
Vous en pensez quoi ? Bonne idée ou pas ?
Inscription à :
Commentaires (Atom)

















